mardi 1 février 2022

Au mot près!

Écrire quelque chose sur le net est tout de suite analysé, décortiqué, chaque mot, enlevé de son contexte, est scanné, comparé à un dictionnaire de mots interdits, subversifs. S’il y a une cellule de la phrase qui matche alors la machine s’emballe. Elle crie au scandale, au racisme, au machisme en fait à tout ce qui n’est pas lisse. Bizarrerie, on dirait que les critiques des biens pensants ne passent pas par la même moulinette, tous les mots leur semblent permis.

Du fond de la salle machine, appelée salle blanche comme symbole de pureté, l’algorithme veille, surveille même. Il passe au scanner tout ce qui s’écrit sur la toile. Comme l’araignée, il prend les phrases dans ses fils. On lui a appris les mots qui choquent ou pourraient déranger. Il prend chaque élément de la phrase, s’il pouvait il analyserait au bit près, là on en arriverait au substrat de la censure, à la fin du flot incessant déversé sur le net. Donc à la fin de sa raison d’être. Pour l’instant il travaille au mot près, aux maux près du peuple. Il peut être réveillé à tout moment, l’alerte donnée il contre attaque avec sa base de bienveillance. Il enclenche la routine de la bien pensance, celle alimentée par les ultras, les minorités qui défendent leur pré carré au risque de piétiner le peu de liberté de tous. La majorité est rendue silencieuse, seuls les plus virulents ont la parole.

Le flot de bit est permanent, pas un seul moment de répit, la rivière numérique nourrit les fleuves de 0 et 1. Un seul élément inversé et plus rien de cohérent. Les éléments se suivent, se bousculent, se mélangent mais à l’arrivée ils se rassemblent pour former une opinion, une blague, une insulte. Algo lui se dépatouille plus ou moins bien dans ce torrent il trie, range, permet ou censure. C’est lui qui a le dernier mot.

Certains appellent cela « l’intelligence artificielle », mais c’est un leurre. Il n’y a pas d’intelligence là-dedans. Il y a la froideur, la rigueur. Algo est un esclave il fait tout ce qu’on lui dit sans se poser des questions. Il est fait de zéro et un lui aussi comme le flot qu’il surveille. Il s’abreuve de ce que l’humain lui donne, le digère et s’enrichit dans la censure.

L’opinion est devenue comme ces machines, binaire. Il n’y a plus que le bon et le mauvais, le bien et le mal. C’est l’intelligence, artificielle celle là, que l’on veut nous vendre. L’opinion doit être tranchée, tu es pour ou tu es contre. Tu ne dois pas être en questionnement, tergiverser ; si tu commences à déclarer « oui mais.. Tu es catalogué aussitôt dans l’autre camp. C’est la génération Twitter où il faut donner une opinion tranchée en moins de mots possibles par manque de place. Il faudrait inventer un nouveau langage où un mot résumerait une idée où il n’y aurait pas de demie-mesure ; ce serait blanc ou noir. Les gens pensant gris seraient exclus de la toile, pas de temps à perdre avec les modérés ils sont des empêcheurs de penser clair. C’est le problème du référendum, difficile pour certains de trancher oui ou non sur une question générique.

L’ère de Big Brother arrive à son apogée, maintenant on a les outils pour mener l’information, à savoir qui est aux commandes ? Avec les médias mainstream on pouvait avoir un esprit critique, ne pas avaler tout ce qu’on nous servait. Internet nous permettait justement de se retrouver entre gens qui voulaient être informés autrement. La récréation est finie, on va nous retirer notre outil ou plutôt le contrôler afin de nous faire croire qu’on a une liberté de parole.

Forgez-vous une opinion tranchée, non contradictoire ou alors restez muet.

Bienvenue dans le monde de la bien-pensance.

lundi 22 mars 2021

Un monde propre et lisse

La cérémonie des Césars a fait l’objet d’un déferlement de critique ; comme l’année dernière mais pour de toutes autres raisons. J’ai regardé cette cérémonie aimant le cinéma, j’aime voir ce qui se produit pendant une année.
Bon! il y a eu un côté politique, Marina Foix n’est pas du genre à faire dans la dentelle mais le côté acide fait du bien dans ce politiquement correct.
J’ai été un peu choqué quand Corinne Masiero s’est mise nue, mais c’est bien d’être choqué par moment.
Ce qui me choque de façon négative ce sont les réactions des biens pensants.
Gérard Jugnot y est allé de sa critique en disant que ce n’est pas le lieu de faire de la politique.
Lui, c’est sûr, ne doit pas subir la crise, il est à l’abri, mais beaucoup d’autres dans ce métier se retrouvent à poil, il n’a pas compris la métaphore.
Il vieilli, mal, on pourrait résumer la vie de Jugnot en deux mots « Comment passer de clown à vieux con ».Bizarre que tous ces gens, déconneurs il y a plus d’une trentaine d’année deviennent des donneurs de leçon.
Du genre « nous on a bien vécu, on a dit pas mal de conneries mais là, il faut arrêter ! »  Non seulement on parle de Boomers car ils ont profité un maximum mais ils interdisent aux jeunes la liberté de parole.Je suis d’une génération Canal+ et, en ce moment, je me sens dans un pays étranger.
Aujourd’hui, la chaine se ferait critiquer tous les jours par ces minorités virulentes.
Nous sommes coincés dans un puritanisme, dans des dictats d’associations qui interdisent au lieu de permettre ; qui rendent la vie terne au lieu de l’enjoliver.
L’heure est à la censure, surtout ne rien dire qui soit mal interprété sinon la sentence arrive.
La sanction est du même type à chaque fois : Raciste, sexiste, islamo gauchiste,  complotiste; ce dernier c’est l’attaque imparable, après être traité de cet adjectif on ne peut plus rien dire surtout ne pas essayer de se défendre c’est pire.
En fait on en arrive à ce qu’écrivait Orwell en inventant un nouveau dictionnaire.
Le but était d’avoir des mots pour s’exprimer mais que ces mots ne transpirent ni l’émotion ni la critique ni un point de vue.
Pour les biens pensants c’est l’idéal, on enlève le genre des mots, on en bannit d’autres on oublie « malheur » pour dire « nonbonheur »  etc.
(lire 1984).
Un jour nous nous exprimerons avec des onomatopées ma préférée est "bêêê!".

Qui sont tous ces juges ? Pourquoi ce sont eux qui régissent notre vie ? Qui nous enlèvent même nos plaisirs de gamins quand on regardait les dessins animés.
Maintenant on rhabille betty boop, on enlève le fusil à Elmer parce que ce n’est pas bien ; bon on le remplace par une hache, c’est mieux car il est plus facile de se procurer une hache qu’un fusil pour un terroriste, d’où la connerie de ces censeurs.
On va revisiter toutes les créations pour épurer le mal de l’intérieur. A-t-on pensé que lorsqu’il n’y aura plus d’histoire, plus d’art  ce sera le vide dans les cerveaux?  A-t-on pensé que l’interdit attire toujours et qu’on accouchera  d’une  génération de frustrés potentiellement dangereux? 

Alors on repartira pour un cycle de vraie violence, pas verbale celle-là.

mercredi 10 mars 2021

Ouvrier!

  Il sort de l’usine, son vélo à la main. La cohorte des fourmis courbées le suit, le poids d’une journée de labeur sur leurs épaules. Certains, surtout les jeunes sourient, blaguent entre eux, savourant déjà les heures de liberté qu’on leur permet. Les plus vieux ont perdu ce regard, dans leurs yeux on peut lire la résignation. Ils savent ce que ces jeunes vivront et espèrent que leur vie n’est déjà pas toute tracée.

Nous connaissons les sorties d’usine,  elles ont même été filmées dans un premier court métrage de cinéma ; les travailleurs y étaient mis en lumière (sans jeu de mots)

Le pire quand on rentre chez soi après une journée de travail à la chaine, est qu’on n’a rien a raconté à ses proches. Serrer un boulon pendant huit heures n’est pas racontable, on sent même une honte. Travailler à la chaine peut avoir deux sens ; la chaine dont on est le maillon qui fait qu’au bout une chose est fabriquée ; c’est aussi la chaine de l’esclave. Maintenant on nous attache à la machine, la presse, par mesure de sécurité.

Le travailleur aura vécu toute sa vie dans cette ambiance faite de bruit, de rythme, de peur que la chaine s’arrête à cause de lui.  Il aura juste le temps d’aller aux toilettes, le contremaître regardant son chronomètre. Le chronomètre justement ; depuis que l’usine existe, le temps a pris son importance, il égrène les secondes rythmant les gestes des ouvriers ; ces gestes que l’on exécute chaque instant. Combien de secondes dans une journée de travail? Combien d’ouvriers ont dû les compter ? Une ouvrière déclarait « j’en arrive à préférer le travail répétitif, il me permet de penser à autre chose, penser au repas de ce soir, aux enfants etc. »  J’ai apprécié ce dessin où les ouvriers, embauchant, laissaient leur tête au vestiaire pour ne la reprendre qu’une fois le travail fini. J’y pensais à chaque fois que je prenais le travail à l’usine.

Bien sûr l’ouvrier repense à tous ses ancêtres qui se sont battus pour avoir un peu plus de liberté, de considération. Ils ont vécu eux, le vrai esclavage, les douze, seize heures de travail journalier. Le manque d’attention, moins que pour la machine. La main d’œuvre, elle est là, il n’y qu’à se baisser, la machine, elle, a un coût. Si quelques grèves pointent, on fait appel à l’armée pour remettre de l’ordre. Au dix neuvième siècle, des barricades se sont dressées, tout de suite réprimées ; 3000 morts en 1848, 7000 en 1871 (commune).  Des travailleurs se sont sacrifiés pour se faire entendre mais l’élite avait les moyens de les faire taire. L’orage passé, le cours tranquille reprenait. L’industriel faisant toujours de plus en plus de profit.

A la fin du siècle dernier on a commence à parler de travailleurs précaires cela n’a fait que de s’accentuer. N’est-ce pas une machination encore des puissants pour juguler d’éventuels soulèvements, La précarité devenant un endormissement de la volonté de se battre.

Petit à petit on a changé les mots, l’embauche est devenue demande d’emploi, les rôles se sont inversés, c’était tout bénéfice pour l’employeur qui revoyait à la baisse les salaires. Maintenant on ne parle plus de travailleur, ce mot est chargé de révolte, donc on scinde, on range, on cloisonne les gens dans des catégories hermétiques. Afin de les contrôler.

Les hommes naissent libres et égaux, foutaise ! Ce slogan a été trouvé par des nantis pour des nantis. Les fils, petits fils de ces industriels ont repris le flambeau. Ils sont sur un trône doré alors qu’ils n’ont rien accompli, cette vie ils la doivent aux gens qui ont donné leur sueur et leur vie. Les fils, petits fils des ouvriers ont, eux aussi, suivis la trace de leur père. Où est l’égalité ? Les différences ne cessent de se creuser les uns devenant de plus en plus riches, les autres plus pauvres encore. Maintenant les ouvriers travaillent pour les actionnaires et si les rendements financiers ne sont pas assez bons on délocalise, laissant sur le bord de la route les employés qui ont participé à l’essor de l’entreprise. Nos gouvernants, ignorants , pensent qu’il faut aider ces entreprises croyant naïvement à un ruissellement hypothétique.  Combien a-t-on donné de milliards à des sociétés qui sont partie à l’étranger ?

Aujourd’hui l’ouvrier n’existe plus, les robots l’ont remplacé. Ces robots ne font pas grève ils travaillent 24h/24. Il serait justice qu’une partie des bénéfices soit reversée à l’état pour subvenir au besoin de ses travailleurs laissés au bord de la société.

A voir sur Arte : Le temps des ouvriers!

vendredi 12 février 2021

Un inconnu meurt!

 Le vent froid s’engouffre dans la ruelle, il soulève des voiles neigeux qui virevoltent jusqu’à s’amasser contre un tas de cartons. Les gens pressés, emmitouflés dans leur cache-nez, absorbés par la pensée d’un foyer chaleureux qui les attend, ne remarquent pas les cartons.

 S’ils avaient pris le temps, ils auraient remarqué que le carton bougeait, non à cause du vent mais parce qu’il y a une âme à l’intérieur. Paulo a construit son petit nid pour la nuit, il fait -7°, -13 ressenti ; alors il est allé au supermarché prendre des cartons supplémentaires. Vêtu de  trois couches de vêtements en plus d'une vieille gabardine, Il essaye d’aménager son lit empêchant le zéphyr de pénétrer, chose impossible. Le samu-social est venu lui offrir une place dans un gymnase, Paulo a refusé. Il y est allé 2/3 fois et on l’a volé à chaque fois. Oh ! Pas grand-chose, sa fortune est maigre, mais on lui a pris son portefeuille ; dedans il y avait la photo de sa fille et sa femme, depuis le souvenir de leur visage s’étiole. Bientôt il ne s’en souviendra plus. Il a accepté la soupe que les bénévoles lui ont donné se brûlant en l’avalant trop vite.

Maintenant qu’ils sont partis, Paulo s’installe.

Faisant son nid, il retrace le parcours de ces dernières années. Pas glorieux ! Il se souvient des matins partant au travail. Il embrasse ses deux enfants et sa femme et prend le métro avec son sac en bandoulière contenant le repas du midi préparé par Jeanne ; il le mangera à la cantine de l’usine. Le soir il rentrera fatigué mais heureux de retrouver les siens.

Un jour il est convoqué chez le contremaitre qui lui apprend que l’entreprise a besoin de dégraisser, les polonais « coûtent » moins cher, alors on le remercie. Le dégraissage, son corps va le subir. Il s’inscrit au chômage et attend. Aucune proposition. Petit à petit Les regards commencent à lui peser il se sait jugé même par sa fille. Il entend les reproches de sa  belle mère au téléphone avec sa femme. Ses voisins le regardent d’un autre œil comme s’il n’était plus fréquentable, que le chômage était contagieux. Comment a-t-on pu lui inoculer ce sentiment de culpabilité? Alors il dégringole. Après deux ans d’errance dans l’appartement, sans ressource, il ne veut plus être une charge. Il prend une petite valise et part.

Voila sa vie résumée en quelques lignes. Il va connaître la vraie errance, celle où la déchéance annihile la fierté, il fait la manche, dort dans la rue. Aujourd’hui il n’a même plus de papiers. Le sommet de la décrépitude arrive lorsque tu n’es même plus un numéro dans la société, tu coupes le dernier lien avec les humains et tu rejoins le monde animal.

Paulo engoncé dans son habitacle reste les yeux ouverts, il a peur !

Ce matin à la télé Bruno Le Maire tout frais rasé, costard cravate déclame ses vérités à l’interviewer. « Il va falloir faire des économies drastiques dans le service public pour rembourser la dette ! » le journaliste acquiesce.  Des économies cela fait 20 ans qu’ils en font, ils ont détruit, laminer le service public. Ils ont donné des milliards aux grandes entreprises qui délocalisent, génèrent des chômeurs, de la pauvreté. On nous parle de ruissellement, encore un nouveau mot, un élément de langage, les managers sont forts dans la rhétorique, ils inventent des nouveaux mots pour araser les choses. On ne parle plus de licenciement mais de restructuration, c’est plus propre, les employés deviennent des collaborateurs. La finalité reste la même. Où sont passés les milliards que nous, contribuables, donnons.  Paulo crève dans son carton le ruissellement ne l’atteindra pas.

Une démocratie peut elle générer huit millions de pauvres sans se poser les bonnes questions. On se gausse de mots républicains comme « Liberté, égalité, fraternité »  Paulo pourrait se révolter, il a tout bien fait ; pourtant il est sur le trottoir avec au-dessus de lui cette devise gravée sur le fronton de l’école. Pourquoi a-t-on inventé ce terme de « travailleur pauvre » ? C’est inacceptable. Paulo, lui, est réduit à un sigle « sdf », vite dit pour ne pas s’y arrêter. On en parle de temps en temps mais entre deux infos, comme une virgule, pour reprendre le souffle de l’actualité. Pour les bien pensant c’est un empêcheur de bien vivre Paulo; il fait tâche dans le paysage ; il n’avait qu’à  traverser la rue pour trouver du boulot.

Un pays ayant 300 000 sans abris peut-il être nommé pays riche et évolué. Riche pour qui ?

Quand Bruno Le Maire nous parle d’économies combien de gens va-t-il mettre à la rue ? Je ne lui donne pas mes impôts pour qu’il laisse nos semblables au bord de la route, sur le trottoir. Je n’entendrais aucune excuse. La mondialisation, l’ultra libéralisme jette les gens dont il n’a plus besoin et s’en va faire du profit ailleurs, laissant sur le carreau ceux qui ont participé à la création de ces entreprises. Ces monstres qui en veulent toujours plus. Ces lamineurs de vie.

Dans son carton Paulo a toujours les yeux ouverts, il a froid, il a peur. Peur de s’endormir et ne pas se réveiller.

 Peur de s’en aller inconnu.

mardi 2 février 2021

Expert!

 Ce matin la télé déverse son flot d’information comme d’habitude. Elle ne se lasse pas, ne regarde pas en arrière ne se critique pas non plus, elle avance. Elle raconte inlassablement des nouvelles plus ou moins vraies, plus ou moins vérifiées.

Aujourd’hui,  il y a un « expert » qui a fait des études politiques. Etant jeune je me demandais comment on pouvait faire des études pour être politologue, cela me semblait si simple d’expliquer les comportements des acteurs politiques. Je comparais ce travail aux « journalistes » de gala ou détective enfin la presse people.

En fait c’est un métier facile qui est devenu essentiel sur les grandes chaines de télévision. On peut dire tout et son contraire, on est toujours là. Le genre de phrase « ce qu’il faut comprendre » « ce qu’il a voulu dire » sont vides de sens. Le spectateur n’a pas besoin qu’on lui dise ce qu’il faut penser.

Il faudrait compiler sur plusieurs années les pensées de ces experts et on verrait qu’ils peuvent dire blanc un jour et noir le lendemain sans vergogne.  Mais la vie continue, pas grave les téléspectateurs avalent la potion.

Les chercheurs, il y a longtemps, travaillaient dans leur labo, leur bureau, ils publiaient leurs travaux dans des revues scientifiques, ils écrivaient des livres aussi. Maintenant la plupart passe leur temps sur les plateaux des médias. Ils sont là pour faire du remplissage, quand l’intervention est finie on a l’impression de ne pas avoir avancé et surtout de n’avoir rien appris.

De plus certains sont marqués politiquement, vous avez l’impression d’écouter un membre d’un parti. Si vous êtes chercheurs même en politique vous devez avoir assez de recul pour ne pas prendre parti, sinon vous n’êtes qu’un invité sur une chaine pour affirmer un discours cohérent avec la ligne rédactionnelle.

Ce qui est plus gênant ce sont les chercheurs scientifiques, comme les épidémiologistes qui fleurissent en ce moment sur les antennes. Comment peut-on se prétendre expert quand on prend position oubliant l’éthique de son métier, quand votre collègue dit exactement le contraire sur une chaine concurrente. La médecine n’est pas une science exacte, il est vrai, mais il doit y avoir un minimum de consensus. Concernant une épidémie, le corps médical devrait être soudé,  parler d’une voix ; là on a l’impression qu’il patauge autant que les décideurs politiques.

Si les politiques au pouvoir sont responsables, surtout quand ils nous mentent, les experts en médecine n’ont aucune excuse. Ils nous ont baladés en nous disant que la  Covid était une grippette, qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Ces atermoiements nous ont fait perdre un temps fou au début, nous on fait perdre  des vies. Qu’à cela ne tienne, ils sont toujours là. Il devrait y avoir une description de l’intervenant, nous disant où il travaille, s’il est affilié à un laboratoire, un groupe influent. On nous parle de lobby mais ils sont présents sur les mainstreams à visage découvert sans nous le dire.

Voilà, puis on nous fait une émission « vrai ou fake » pour nous dire que ceux qui contestent sont dans le complot ou dans un populisme affligeant. Pour nous affirmer qu’une info est un fake on nous montre un expert justement ou un ministre qui affirme le contraire.

Nous ne sommes pas dans le monde de 1984 de Orwell mais petit à petit ….

vendredi 29 janvier 2021

Le fleuve disparu

 Amadou part avec son bidon sur la tête. Le soleil se lève, il se presse avant que la chaleur fige les êtres dans leur torpeur. Il a cinq km à faire aller retour. Son souci c’est la pompe, il espère ne pas la trouver en panne.

 Pendant son parcours il longe cette ferme entourée de barbelés, il ne comprend pas pourquoi il ne peut regarder. L’autre jour il s’est arrêté pour voir ce qu’il y avait derrière cette clôture électrique; une Jeep est arrivée deux minutes plus tard et des hommes armés et masqués lui ont fait signe de dégager. En levant la tête il a aperçu une caméra sur un poteau. Cela attise sa curiosité.

Derrière cette barrière si Amadou pouvait voir, il y a des champs verts plus grands que des terrains de foot. La différence c’est qu’ils sont ronds. Une armature de métal, armée de petits arroseurs tourne sans arrêt irriguant les cultures.

Amadou passe vite son chemin depuis qu’on l’a réprimandé ; il ne veut pas d’histoire et pour aller à l’école il doit faire vite. Ses pas soulèvent de petits nuages de sable, il n’a pas connu le temps ou le fleuve abreuvait cette vallée. Les alluvions nourrissaient la terre et le vert repeignait le paysage. Des bœufs y paissaient pendant la saison des pluies. Amadou ne sait pas ce qu’est un fleuve, il a bien vu une carte au tableau de la classe, ces longues stries bleues qui rejoignent la mer ; mais la couleur ne lui suffit pas pour s’imaginer que de l’eau pouvait courir sur le sable.

Derrière les barrières, les machines pompent le précieux liquide, elles vont à plusieurs km de profondeur là ou il y a des lacs d’eau douce. Ces machines sont assoiffées elles remontent inlassablement cette eau pour la propulser dans les arroseurs. Nous pourrions croire que l’eau retourne à la terre mais une grande partie s’évapore, une autre reste dans les cultures exportées vers des pays lointains et le peu restant se perd dans cette terre aride.

Arrivé au puits Amadou soupire de soulagement en entendant le ronronnement de la pompe, il remplit son bidon et le met sur sa tête. De l’eau lui tombe sur son corps le rafraichissant ; il sourit à la pensée qu’il gagnera du temps avec cette douche improvisée. Son souci justement est de ne pas perdre l’or qu’il a sur le crâne, il est vital pour la famille. Il ne sait pas que ce qu’il charrie deviendra la chose la plus précieuse au monde ces prochaines années.

Derrière les barrières, des hommes s’affairent à cueillir les cultures, les mettre dans les cageots, les charger dans des camions qui eux aussi soulèveront la poussière en passant dans le village d’Amadou. Il suffirait qu’un de ces camions apportent  de l’eau à la citerne du village tous les jours pour qu’Amadou puisse assister à tous les cours. Mais voilà l’eau des profondeurs n’appartient à personne sauf à ceux qui ont les moyens.

Bientôt toute l’eau du lac souterrain sera pompée. Il ne restera qu’une poche vide sous terre, déjà au Etats unis des crevasses comme des petits canyons apparaissent car la terre s’effondre. Là bas ils ont déjà tout pompé depuis longtemps laissant derrière eux des déserts, des villes fantômes. Le Colorado, à bout de souffle, de sang dans son artère n’arrive plus à l’océan, si vous passer par là vous verrez le dernier ruisseau se perdre dans le désert.

L’eau est un circuit disent certains, peut être mais ces lacs souterrains sont là depuis toujours, le Colorado aussi et l’homme a réussit à les assécher. Les lacs et les fleuves ne se régénéreront pas.

samedi 23 janvier 2021

Là où il y a du rêve.

Naveed à 10 ans, endormi sur sa couche, il est dans un autre monde, dans ses rêves. Sa mère le secoue : «  Il est six heures ! Dépêche-toi tu vas être en retard! ». Il se frotte les yeux pour quitter cet univers où il se sentait bien.

Naveed part au travail, il à une dure journée devant lui, dix heures de travail, il émet un petit sourire, dix ans, dix heures. Il connait le chiffre dix, il a été un peu à l’école, à peine deux ans mais ses parents sont pauvres et n’ont pas de quoi nourrir leurs trois enfants. Il travaille à la tannerie, avec plein de gosses comme lui, à journée entière il charrie les peaux, les mettant sur sa tête. Ces peaux sont lourdes et son cou lui fait mal ; parfois il plonge dans la piscine pour laver ce cuir encore plein de poil. Naveed côtoie aussi les produits toxiques qui sont déversés dans la rivière.

Ici on emploi des gamins car on les paie dix fois moins cher, décidément ce chiffre, une fixation.

Naveed ne se plaint pas, le soir il va voir son meilleur copain qui, lui, a la chance d’aller à l’école. Ce dernier lui raconte les histoires qui sont dans son livre.

Le vendredi, seul jour de repos. Naveed doit aller chercher de l’eau de plus en plus loin à cause de la pollution. Le reste de la journée il peut jouer.

Le rêve de Naveed est d’avoir des chaussures de foot. Ironie du sort, ces chaussures sont faites du cuir qu’il transporte toute la journée, pour l’instant il joue pieds nus.

La vie suit son cours chaotique, comme la rivière qui charrie les poissons morts.

Un jour, un homme vient les voir à leur lieu de travail, il leur dit qu’il faut qu’ils aillent à l’école. Ça, Naveed en était conscient, mais là où une lueur d’espoir apparait, c’est quand le type leur dit qu’il est là pour les aider. Ce dernier s’est mis d’accord avec leur patron pour les laisser une heure par jour aller à l’école.

Rejwan demande aux parents si Naveed pourrait seulement travailler le matin et aller à l’école après. Les parents rechignent, le père est vieux et fatigué. Après palabres et concessions la mère est d’accord.

Le rêve de Naveed commence à prendre forme, à l’école justement on lui montre des chaussures de foot et on lui apprend qu’elles sont faites du cuir qu’il travaille. Rejwan leur dit qu’il veut faire une équipe de foot. Naveed est ravi.

Combien d’enfants travaillent dans le monde, dans les mines, les usines, les tanneries. Certainement qu’en cherchant sur Google on peut trouver, je vous laisse chercher car c’est mieux que de ne lire qu’un chiffre probable qui ne veut rien dire si on ne le compare pas à d’autres. Mais la question qui tue est combien de Rejwan tous ces enfants rencontrent-ils, ça je ne pense pas que Google le sache. Je ne me hasarderais à en annoncer un chiffre, je pense que je serais même trop optimiste.

Je suis allé en inde en voyage, un jour voyant un enfant tirer une charrette de bon matin ; je me suis fait une réflexion : Quelle distance! des années lumières nous séparent. J’ai jugé qu’il faut que certains matins, je repense à ce garçon ne serait-ce que pour ne pas l’oublier.

Quand, petit, je me plaignais, ma mère disait qu’il y avait toujours plus malheureux que nous. C’était une phrase facile, pas très optimiste, d’ailleurs elle ne me consolait pas trop. Il vaut mieux tirer les gens vers le haut comme le fait Rejwan plutôt que de leur dire regarde plus malheureux que toi.

Les hommes sont égaux nous dit l’évangile, les enfants ne le sont déjà pas dans leurs rêves. Ils ne le seront jamais dans la réalité.

lundi 19 octobre 2020

Dictature de la religion

   Bon d’abord je tiens à dire que je n’étais pas charlie en 2015. Bien évidemment j’étais révolté, détruit par cette tuerie, Cabu m’a suivi une partie de ma vie mettant en image des fragments de mon univers, mais je ne voulais pas être résumé à un Hashtag. Je n’étais pas Charlie car mener des foules par l’émotion est dangereux et contraire à une construction de réplique à ces événements. Si bien qu’en cinq ans nous en sommes au même point sinon pire.

Je n’étais pas Charlie pour une autre raison, étant pour la liberté d’expression je n’étais pas pour ce genre d’humour, je le trouve facile et de mauvais goût. On ne peut pas, étant artiste, se laisser aller à la facilité.

La stigmatisation d’une religion est toujours un problème, bien sûr on fera la même chose avec une autre mais alors on entre dans des calculs, des stats afin de savoir si l’humour sur l’une n’est pas à l’avantage de l’autre. Je ne vois pas ce que les libertés ont à y gagner. Je ne condamne pas les dessins de Charlie étant pour cette liberté totale de la pensée je les critique. En ces temps de politiquement corrects, d’interdits par des, j’allais dire ayatollahs, mais le mot est mal choisi dans ce contexte, donc par ces dictateurs de la minorité qui veulent imposer leurs idées à la majorité il faut savoir réagir.

Ceci étant dit, comment expliquer ce geste de décapitation, ce geste de tuer pour une idée, cette horreur. « Expliquer c’est déjà vouloir excuser » disait M.Walls qui à mon sens est une erreur, pour subvenir à un problème il faut pouvoir l’expliquer.
Comment un jeune de dix huit ans est habité par une haine de ceux qui ne pense pas comme lui. En fait de penser je ne sais pas si cet homme s’est formé une pensée, il était plutôt dans un embrigadement, se cantonner dans une réflexion unique et violente permet à certain de donner un sens à une vie jusque là en construction.

 Les coupables dans ces faits sont ceux qui envoient les autres à la mort, ceux qui sont dans un confort, qui prônent certaines « valeurs » qui ne respectent pas eux-mêmes. Ceux qui jettent de l’huile sur le feu pour en arriver à une dictature qui n’a rien à voir avec la religion. Comme le clergé traitant ses fidèles de pêcheurs alors qu’eux commettent les pires délits. Des donneurs de leçon.

 Je voudrais finir cependant par le fait que si nous sommes, enfin pas nous mais le pays, attaqué c’est aussi parce que nous allons faire la loi dans certains régions où nous n’avons rien à y faire. Pourquoi sommes-nous encore au Mali avec une population qui ne veut pas de nous? Pourquoi avons-nous été en Lybie pour y laisser le chaos? Comment ces populations peuvent réagir si ce n’est d’utiliser la même arme, la violence ?

L’intégration n’est pas le nivellement des pensées elle en est l’agglomérat.
 

mercredi 14 octobre 2020

Un monde intoxiqué

  Le monde est gris.

 L’écran magique, pas si magique d’ailleurs, m’apporte des nouvelles du monde en boucle. Le rythme à laquelle les télévisions mainstream traitent les informations m’intoxique. 

Macron doit parler ce soir mais déjà nous avons le contenu, les journalistes interprètent, supposent. Nous allons avoir droit au couvre-feu, comment va-t-il être mis en place. Je soupçonne l’organisation de fuites de la part de l’Elysée afin de connaître le sentiment général et, au besoin, d’ajuster un discours balbutiant. La politique agit en temps réel, elle n’anticipe plus, elle contre comme un joueur de tennis dépassé par son adversaire ce dernier va forcément perdre car il n’a pas l’initiative.

J’appellerais cela la politique du bar, on écoute les interlocuteurs et on se rallie à la majorité sans aucun recul, aucun instant de réflexion, surtout agir pour qu’on ne dise pas qu’on est incompétent.

Les journalistes participent à ce cirque des gouvernants. Ils relient, amplifient acceptent ce qu’on leur sert. Comment peut-on travailler de cette façon. Où est la déontologie dans ce magma de nouvelles. Non seulement ils commentent en direct sans étude du sujet, mais maintenant ils devancent l’information. 

Plusieurs fois j’ai vu apparaître sur les télévisions d’info en direct des faits diffusés sur le net deux à trois jours plus tôt. L’info en continu est la mort de l’info c’est une banalité que de le dire mais il faut toujours le rappeler. On ne parle plus que pour ne rien dire, après une demi-heure d’écoute j’ai une impression de vide.

Il est urgent d’éduquer les enfants à une conscience politique. Il faut les former à se faire une idée, à être critique, ne pas prendre l’info pour argent comptant mais au contraire recouper les éléments pour démêler le vrai du faux, l’info de  la propagande, l’intelligence de la stupidité.

Alors on aura un peuple informé qui poussera l’élite à se remettre en cause et même à s’en aller.

vendredi 11 septembre 2020

Un monde meilleur!

Depuis vingt ans, les scientifiques constatent avec inquiétude que les capacités intellectuelles ne cessent de diminuer à l'échelle mondiale. Une baisse du QI a été observée dans plusieurs pays occidentaux.

On parle de Crétinisme.

Crétin n’est pas une insulte, c’est une maladie. Des Tests scientifiques ont été faits sur des mères dans différents pays. Un manque d’iode chez les femmes enceintes provoque des dysfonctionnements du cerveau du bébé.

Dans les années 1970 une chercheuse s’est aperçue que les retardateurs de feu dans les pyjamas passaient dans le sang des enfants et interagissaient sur leur cerveau. Ce chercheur a réussit à faire interdire le produit. Trente ans plus tard cette même chercheuse s’aperçoit que ce produit apparait dans le mobilier dans les maisons.

Ce sont des molécules qui agissent sur la thyroïde. Ces molécules ressemblent aux molécules d’iode et sont facilement absorbées par la thyroïde.

Les pesticides sont à base de PCB, perturbateur endocrinien. En Californie des tests ont été réalisés dans des écoles situées près des campagnes,  une baisse de 7 points du QI en rapport à d’autres enfants non impactés par les épandages dans les champs a été observée.

Le pire dans tout cela est que les industriels sont au courant et préfèrent se battre dans les tribunaux pour continuer à vendre leurs produits.

Comment peut-on laisser ces criminels agir? La Californie a interdit les retardateurs de feu, en Europe on se bat encore et le lobbying est en train de gagner. Vous avez certainement ces produits dans vos canapés.

Si rien n’est fait nous deviendrons un monde de crétin, bien sûr les entreprises empoisonneuses auront gagné de l’argent mais elles pourront en gagner plus encore en exploitant les crétins qu’elles auront générés.

L’affaire n'est pas belle pour eux! Ces gens là mettront à l’abri leurs progénitures pour qu’elles ne soient pas impactées par leur poison.

Comme les responsables GAFA mettent leurs enfants dans des écoles où les portables et smartphones sont interdits. 

Nous nous dirigeons vers un monde meilleur, meilleur pour ces empoisonneurs mais aussi pour tout le monde car ne dit-on pas « un imbécile heureux! »?

Le bonheur est dans les PCBs.

Arte proposera un documentaire sur ce sujet à partir du 20 Septembre.
https://www.arte.tv/fr/videos/069096-000-A/demain-tous-cretins/

vendredi 28 août 2020

Attention! Censure

Je viens d’apprendre qu’on change le titre de « les dix petits nègres » d’Agatha Christie.

Quelqu’un disait, quand on parlait de déboulonner les statues : « Après les statues, on brulera les livres ! ». On y vient. Comment peut-on s’arroger le droit de modifier une œuvre sans l’avis de son auteur. Comment peut-on se sentir viser par ce genre de titre? Si on faisait un titre : « les blancs tous des connards ! ». Je ne me sentirais pas atteint dans mon intégrité, je ne fais pas partie d’un groupe, d’une couleur, je  suis un être humain et je vis avec plein d’humains autour de moi. Si un type veut faire un essai à partir de ce titre, qu’il le fasse, il en a le droit.

La bien-pensante va vaincre, elle va tout lisser, pas seulement le présent mais elle va réécrire l’histoire, l’arranger à sa sauce. Dans les livres il n’y aura plus que des gentils, surtout pas de phrases qui dérangent, des fois que le lecteur ne soit pas assez intelligent pour comprendre.

Il va falloir filtrer aussi internet, car, les livres, beaucoup ne connaissent plus ce genre de support. Ce que ne comprennent pas les défenseurs de cette censure c’est qu’il faut forcément des senseurs et là ils sont tout trouvés ces sont les GAFA qui nous diront ce qui est bien ou mal. Ils ont déjà beaucoup de pouvoir avec les données que nous leur avons données (c’est marrant données va avec données comme quoi c’était écrit d’avance). Ces géants de l’internet commencent même à filtrer les tweets du président Trump, c’est dire leur pouvoir. Ces gens ne veulent plus d’état car l’état ce sont eux. Bien venu chez Big Brother ; bizarre comment on passe si rapidement de la fiction à la réalité !

Pour en revenir à réécrire l’histoire, on avait déjà enlevé la cigarette à Luky Luke, pas grand-chose vous me direz ; moi j’ai lu ce héros, ce n’est pas lui qui m’a donné l’envie de fumer. Ce qui est grave dans ce genre de modification, c’est le fait que l’on prenne les gens pour des débiles ; mais les débiles ne sont pas ceux que l’on croit. Plutôt que d’enlever la cigarette il aurait fallu interdire la vente de celle-ci. Il est plus facile de gommer un livre que d’agir sur des empoisonneurs qui arrosent tous ces décideurs.
Pas facile de vivre dans ce monde car chaque mot que l’on dit peut nous trahir. Je mets au défit ces bons penseurs en les écoutant 24h/24 afin de savoir s’ils sont politiquement corrects.

On ne dira plus noir ni blanc, on peut aussi enlever ces couleurs et on déclarera tout le monde gris, j’aurais aimé coloré mais ça va créer des problèmes, les défenseurs du bleu vont se soulever pendant que les jaunes suivront comme d’habitude et que d’autres verront rouge.  Pour les juifs on peut en parler? Non plus ? D’accord ! Bon on peut critiquer les cons quand même ? Attention car si on s’attaque à la connerie des gens vont se sentir visé, ben oui ! Normal ; et là c’est du racisme.
 Il est vrai que l’on peut être tous gris et cons ça simplifie. 

J’écoutais le sketch de Pierre Desproges – On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle !-  Nous sommes à des années lumière de ce temps là où on faisait la part des choses, Quel tollé cela ferait maintenant on en parlerait pendant des jours. Les gens étaient ils plus intelligents ? Je ne peux répondre ; ce que je sais c’est qu’ils étaient plus libres.
 
Le vocabulaire sera de plus en plus réduit, chaque mot étant suspect, je propose un seul mot « Bêêê ! »   C’est simple et ça veut tout dire.

Bon je vous laisse, faut que j’aille bruler mon bouquin « les dix petits nègres » avant que la milice arrive.

vendredi 19 juin 2020

La dictature de l’émotion

Aucun pays ne doit être gouverné dans l’émotion.

Prendre des mesures sous le coup de l’émotion, n’est bon pour personne. Bien sûr le type qui manifeste et obtient quelque chose sera content (peut être) mais demain il se fera duper par une autre émotion.

Dire de la part d’un ministre de l’intérieur : «  cette manifestation était interdite mais sous le coup de l’émotion nous l’avons permise ! » n’est pas une façon de faire de la politique. Il va falloir qu’il trie entre toutes les émotions possibles pour permettre ou non les manifestations et il n’arrivera jamais à contenter tout le monde.
Cette manifestation était instanciée en l’honneur de Georges Floyd. Le meurtre de Floyd est intolérable, d’ailleurs quand je regarde la vidéo, je ne peux rien faire, ne peut qu’être révolté  mais que font les spectateurs à part filmer. Je trouve cela horrible aussi, on en arrive à filmer un meurtre sans rien faire ; c’est sûr que l’on verra un enfant se noyer être filmé sans rien faire.
Si je me sens concerné par ce meurtre, je ne le suis pas dans la réaction des manifestants français. L’histoire du racisme américain n’a rien à voir avec la France même si il y a du racisme dans notre pays.

Quand je vois des joueurs de football européens mettre un genou à terre, je me demande à quoi cela correspond. Pour eux, c’est gratuit et n’a aucun effet, je serai tenté de dire qu’il flatte leur égo. En revanche voir Kaepernick, poser un genou à terre pendant l’hymne américain (2016)  représente beaucoup plus car en faisant cela il prend d’énormes risques qui lui ont valu sa carrière. Voir aussi les sprinters américains lever le poing ganté (1968) reflète un geste politique important au vu du monde entier, ils ont perdus leurs médailles alors qu’ils ont consacré une partie de leur vie pour en arriver là. Les footballeurs européens, eux, ne risquent rien.
Les manifestants en France contre le racisme n’ont pour moi aucune portée. Il suffirait de faire un sondage dans ces manifs pour s’apercevoir que peu n’ont de compétences en la matière. Ils sont là pour être contre, c’est le leitmotiv de la plus part des gens, aller contre.

Maintenant ils sont contre les blancs qui sont racistes. Je ne vois pas les choses par rapport à la race ; chacun de nous est un homme du monde, donc j’oublie tout groupuscule qui essaie de me culpabiliser. Ils parlent de l’histoire, il faut déboulonner les statues, mais connaissent-ils l’histoire, qu’auraient-ils fait en 1940, beaucoup, j’en suis sûr, auraient suivi Pétain qui peut le nier. Revenir sur l’histoire pour refaire le monde n’a aucun sens et pour quel monde aussi, je ne pense pas avoir envie de leur monde. Il faut justement avoir l’histoire en tête et sous les yeux pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Repartir de zéro  n’augure pas un monde meilleur. L’homme est un loup pour l’homme et ceux qui veulent arriver doivent se battre et non s’apitoyer sur leur sort.

Des noirs ont participé à l’esclavage disent certains noirs. Ce type de réactions de Noirs dans les médias n’est pas rare: http://afrique.arte.tv/blog/?p=2199  Il y a plusieurs années par exemple, l’historien béninois Felix Abiola Iroko popularisait dans les médias son ouvrage où il prétendait une plus grande responsabilité des ‘Africains’ par rapport aux négriers blancs dans la traite des Noirs. Faut-il les oublier ceux là ?

Les Arabes ont eu des esclaves, ils ont des harems où les femmes sont asservies.

Depuis plusieurs années, la place est faite aux minorités, je suis d’accord pour que tout le monde s’exprime, mais que l’on fasse des lois pour des revendications qui ne concernent qu’une partie du monde voulant vivre autrement m’embête, elle m’embête car petit à petit elle me prive de liberté. C’est le nivellement par le bas. Dans ma vie déjà bien entamée je n’ai jamais essayé de faire changer quelque lois qui soient pour mon bien être ; j’ai pourtant vécu des choses importantes mais je ne pouvais que compter sur moi.

Maintenant on veut tout et tout de suite. On veut pouvoir vivre sa sexualité, c’est bien mais on veut aller plus loin, on veut des lois pour imposer sa façon de vivre. Je n’ai jamais déclaré mon hétéro sexualité, pourquoi voudrait-on déclaré son homosexualité, ce sont des attitudes personnelles qui n’ont rien à faire sur la place publique, à partir du fait que nous sommes libres de les pratiquer.

Je n’ai pas envie de me battre pour ce genre de gens, le feraient-ils pour moi? non ! Mais je n’ai pas envie, non plus, de manifester contre cela ne m’intéresse pas ; d’autant plus qu’on cherche toujours à diviser pour mieux régner.

Un dernier mot sur les événements de Dijon, Castaner, encore lui, se félicite que les deux communautés se soient entendues pour arrêter. C’est terrible, cela veut dire que chacun peut foutre le bordel et que l’on a qu’à attendre que ça se calme, où est la liberté de se déplacer pour la population ?

Ce n’est pas à une communauté de décider ou non du bien être des habitants du quartier où ils œuvrent.

mardi 26 mai 2020

Nous, actionnaires !

Nous, qui payons des impôts, sommes actionnaires de la plus grosse entreprise française, l’état.
 
Demandons à notre entreprise de se gérer de façon intelligente, économique et écologique.

Comment en est-on arrivé à ces aberrations? Donner toute notre liberté à des pays qui eux bafouent les libertés et le travail.

Nos entreprises sont parties en chine, pour gagner toujours plus et donner des dividendes à des actionnaires qui ne pensent qu’à  faire encore plus de profit.
C’est une boucle infernale.

Nous étions un des pays les plus grands transformateurs de bois au début du vingtième siècle, nous avions de grandes scieries et un savoir faire employant des gens des régions forestières. Maintenant les grumes partent par bateaux en chine pour nous revenir en planches. Quel scandale écologique et économique. Comment une planche ayant fait des milliers de kilomètres peut être plus rentable que celle qui fait mille fois moins de trajet.

La réponse que l’on nous sert est qu’elle est moins chère, Moins chère à quel prix ? Parce que le chinois qui l’a sciée est plus rentable, parce que le pétrole ne coûte pratiquement rien.
Parce que polluer n'est pas un problème.

Maintenant nous sommes dépendants de ces pays où nous avons délocalisé. Des pays qui, hier encore, étaient considérés comme sous-développés et  maintenant nous dictent des lois économiques et nous rendent dépendants. Qui a permis cela? Ce sont des gens qui ne pensent pas collectif, altruisme, biens pour la communauté.

Nous, actionnaires, avons le pouvoir de demander que la production revienne en France ou en Europe, qu’elle emploie des personnes qui paient des impôts ici, que le produit de ces travailleurs puisse revenir dans l’économie du pays pour investir dans l’éducation, la santé,  le social, le transport et l'infrastructure. Certain diront la défense, je ne pense pas! Les guerres sont déclarées par les lobbies de l'armement.

Nous, actionnaires, avons le pouvoir de dicter à nos entreprises des règles écologiques, que chaque production soit pensée et étudiée afin que la pollution soit maitrisée.

Nous, actionnaires, avons le pouvoir d’aider nos jeunes têtes pensantes, nos ingénieurs afin que ceux-ci nous rendent indépendants. Quand j’ai commencé mon métier d’informaticien en 1982, la France était la meilleure mondiale dans la programmation, nous avions aussi un savoir faire dans la communication, internet, fibre optique avant l’heure. L’état, à l’époque, n’a pas soutenu ces cerveaux qui sont partis aux états unis. Bilan! Microsoft, Google, Amazon mènent le monde et nous imposent leurs lois.

De pays indépendant nous sommes devenus sujet de ces puissances économiques.

Pour quel monde ? Un monde meilleur ? Non ! Un monde où l’appât du gain est le seul moteur, le pillage de notre terre le seul but jusqu’à épuisement total.
Nous sommes une démocratie menée par un monde néolibéral, idéologie proche de la dictature. Dictature du plus fort.

Ce n’est pas ce monde fini qui n’intéresse.

Nous, actionnaires, avons le pouvoir de changer les choses.
Le pouvoir de redevenir intelligents.

mercredi 20 mai 2020

Les vérités !


Avec la crise du coronavirus, on a entendu tout et son contraire ! Où est la vérité ?

Le mot vérité ne devrait pas avoir de pluriel. Il n’y a qu’une vérité.

Mais voilà, chacun détient sa vérité, elle n’est pas la même pour tout un chacun.

L’important est de s’approcher de cette vérité, de la tutoyer en essayant d’écouter, de recouper, de comprendre le contexte dans lequel se trouve la personne qui annonce une vérité.

« Toute vérité n’est pas bonne à dire ! » Voila une des phrases les plus politiques qui soient. Celui qui déteint la vérité se donne le droit de la cacher.

Étudiant, j’ai mené une grève pendant plus d’un mois. Tous les matins je parlais en AG, revenir sur les actions de la veille, parler de l’actualité, puis j’organisais un débat afin que chacun dise sa façon de penser. Bon ! Cela pouvait aller de :  « Mon père dit que ce n’est pas bien de faire grève ! » À une analyse plus profonde.
Un jour, un type de la fac de droit qui coordonnait le mouvement sur le campus, est venu me voir à la fin de l’AG et me dit : « Ce n’est pas bon de faire ce que tu fais, ton AG dure trop longtemps et les gens n’ont pas besoin de tout savoir ; l’important est qu’ils votent la grève !».  Voila tout est résumé ; lui, il fait de la politique, il va à l’essentiel, moi avec mes gros sabots (Métaphore paysanne, cela me tient !), je fais de l’éducation et ce n’est pas le but. Je pensais important de donner la parole et d’éduquer ces jeunes, futurs élites pour certains. D’ailleurs mon professeur de lettres m’a dit à la sortie d’une AG : «  cela vaut tous les cours que je donne ! ». Mais pour ce type, fac de droit cela veut tout dire sur l’utilisation des vérités, pensait déjà comme un politicien.

Celui qui détient la vérité a le pouvoir.

Mais c'est sa vérité, une fois que vous dîtes avoir la vérité, vous pouvez toujours trouver des points dans l'actualité, le contexte ou l'histoire pour étayer votre vérité.
Ado, je jouais à annoncer un fait contraire à la majorité et même à ma façon de penser, il m'était relativement facile de conforter certaines idées par des exemples pris indépendamment les uns des autres et sans aucun rapport.
Jeu machiavélique!

Un autre exemple dans ma vie, est dans le milieu hospitalier. Reprochant à un professeur de nous avoir caché des choses ou de ne pas avoir dit la vérité, celui-ci nous répond : «  Si je vous avais tout dit vous n’auriez pas accepté ! ».  Celui qui a le savoir, s’arroge le droit de le cacher à son interlocuteur  sous prétexte de non compréhension. C’est discutable, un manque de psychologie ce professeur devrait savoir à qui il s’adresse.
Certains sont prêts à comprendre d’autres non.

Celui qui détient le savoir a aussi le pouvoir.

Pour en revenir au contexte actuel, on nous a caché des vérités pour mieux nous contrôler, contrôler notre peur aussi, mais on a fait pire en nous mentant, cacher la vérité est acceptable, mentir est condamnable.

Il y a un manque évident de conscience politique dans la population. Chacun devrait pouvoir se faire sa propre idée. Mais certains par fainéantise intellectuelle, d’autres par manque d’éducation ne s’intéressent pas à la politique, pourtant elle gère leur vie au quotidien.
Ce manque est dommageable. L’école devrait y pallier. Apprendre par cœur « Marignan 1515 » ne vaut rien en rapport à savoir pourquoi il y a eu une bataille, quelles causes, quelles conséquences; questions intéressantes pour se faire une idée de la politique. En tant qu'individu dans la société, l’élève doit être initié à la politique..

On m’a déjà dit « tu n’as pas voté, alors tu la fermes !». J’ai tendance à répondre « Tu n’as pas de conscience politique, tu ne vas pas voter! ».
Si la démocratie est mettre un bulletin dans une urne tous les cinq ans, pour élire quelqu’un qui nous a déjà menti pendant sa campagne, puis après « on la ferme ! »; je n'aime pas cette démocratie.
J’ai d’autres ambitions pour une démocratie.

Bon je vais vous dire La vérité : « La Vérité n’existe pas ! »

En fait c’est le contraire de ce que je disais au début, le mot vérité ne devrait s’utiliser qu’au pluriel.

Attention une vérité peut en cacher une autre !      

jeudi 14 mai 2020

La critique est facile!

La critique est facile! voilà ce qu'on me rétorque.

Quelle phrase banale ! et assassine.

Cela me rappelle les proverbes, les sentences que lançait ma mère : « on a que ce qu’on mérite ! » , « Vaut mieux la paix que la guerre » , "Il y a plus malheureux que nous!" etc. Cela vous arrivait comme une flèche en plein vol, vous clouait au mur.

D’abord dire « La critique est facile!» est une critique en soi ; donc il est encore plus facile de critiquer ceux qui critiquent.

Le jour du confinement, j’ai décidé d’écrire un journal. Une période extraordinaire, je voulais la mémoriser de cette façon, j’ai donc écrit 56 articles.

Au départ je souhaitais que cela soit un journal d’une vie de confinement, mais malheureusement bien vite je me suis senti obligé de dénoncer des comportements et les mensonges de nos « élites ».
Je ne critiquais pas, j’analysais, je recoupais des informations, c’est du boulot ! C’est évident que beaucoup de mes écrits étaient sur nos gouvernants dont leur posture, leurs décisions ne me convenaient pas du tout. Donc j’en parlais.

Un seul exemple, j'en ai d'autres, encore une fois, les masques.
En Février, on nous dit « des masques on en aura assez pour tout le monde, le moment venu! ». Début Mars autre musique : « les masques sont inutiles ! » après : « vous ne savez même pas vous en servir ! ». Début Avril : « on va s’approvisionner ! » bon c’était le 1er Avril, pas fait attention à la blague. Mi-avril «  ils ne vont pas tarder ! ».  Aujourd’hui on nous dit « 135€ d’amendes si pas de port de masque ».  Où est la logique dans tout ça, c'est quand même une question de vie ou de mort pour certain.
Bien sûr ce que je raconte là est vérifiable sur internet les vidéos y sont encore. Si vous cherchez bien il y a même une vidéo d’un type dans l'import/export en chine qui a proposé au gouvernement français d’acheter des masque début Mars ; il attend toujours la réponse.
Moi, personnellement je n’en ai pas encore de masque.

Voilà! et il ne faudrait pas critiquer ! Si j’avais travaillé de cette façon dans ma boite ; je me serais fait viré en Mars. Là on dit: « Fermez là! ».
Je ne parle pas des soignants en grève avant et qu’on a envoyé « à la guerre! » sans tenue. La profession où il y a eu le plus de mort du virus est le service de santé.
La France qui avait le meilleur service de santé il y a dix ans se retrouve dans les derniers dans le palmarès du ratio de morts/cas déclarés.
Ne pas critiquer ! Allez voir les chiffres!

Oui je sais, vous qui dîtes cela, vous avez voté Macron ; Vous avez voté pour qu’on supprime des hôpitaux, du personnel soignant, des fonctionnaires; vous êtes dans votre droit, tant pis pour les morts.
Vous avez voté pour que le Sécu disparaisse, ce qu'espère les gouvernants successifs.
On a donné des milliards aux entreprises, je ne parle pas des petites ça je le comprend, je parle des grosses celles qui ne paient pas d'impôts et qui nous narguent. Sanofi qui a reçu des aides à la recherche de la France déclare hier, qu'il aiderait d'abord les États unis. Voilà l'état de l'état si je puis dire. Toutes les aides sur les charges dont on parle maintenant , c'est autant qui va être pris sur la santé et autres régimes sociaux.

Moi je ne suis pas d’accord et je dois ne rien dire. Je paie des impôts, j’en ai même payé beaucoup. Je travaillais plus de trois mois pour l’état par an et je ne dois rien dire. Un jour j’ai passé dix heures sur un brancard en urgence, dans un couloir, bon je n’avais pas à me plaindre il y en avait qui étaient dehors.
Je n’ai pas payé des impôts pour ça.
Je suis un employeur de Macron et autres, comme tous ceux qui paient des impôts. On me doit des comptes.

Je n’ai pas voté pour ce genre de vie qu’on me réserve ; mourir dans le fin fond d’un Ehpad seul. Combien en sont morts dans cette crise, l’état a vendu les maisons de retraite au privé, vous avez voté pour ça aussi !

Ici dans la région il faut faire plus de 50 km pour certaines femmes pour accoucher.
Vous avez souhaité que cela se passe comme ça.
Moi pas, j’ai encore le droit de le dire.

Pour l’instant vous me dîtes de me taire gentiment, bientôt vous voterez pour qu’on n’ait plus le droit de dire ce qu’on pense.

La seule parole que vous me promettez dans votre nouveau monde c’est « Bêééé ! »


mardi 12 mai 2020

Pas malades! ou alors rentable!

Ne soyez plus malades, ou alors soyez rentables.

Je viens de voir une vidéo sur l’hôpital, avec des professeurs, des médecins qui parlent de leur boulot, leur nouveau travail.

C’est incroyable d’en arriver à cette gestion, cette rentabilité de l’hôpital public. J’ai des envies de meurtre.

Je ne comprends même pas pourquoi les professeurs, il y en a un que je connais d’ailleurs, des sommités se sont laissées entrainés par des gestionnaires dont la santé n’est pas le métier ; ces derniers n’ont pas de conscience, ils n’ont aucun respect de l’humain. Je leur souhaite d’être client (il n’y a plus de patient ici) un jour dans un hôpital où un même gestionnaire leur dira qu’on ne peut les soigner car ce n’est plus rentable.

J’ai passé une partie de ma vie dans des hôpitaux, il y a plus de trente ans avec ce professeur dont je parle plus haut. Je me sentais bien, en confiance dans des services où les infirmières avaient le temps de nous parler nous soutenir, où les médecins géraient l’humain. A la fin cela commençait à se déliter. Mais quand même dans cet hôpital pour enfant nous sentions une humanité, une présence , une âme.

J’entends ce professeur dire que les managers lui reproche que les enfants dialysés sont moins rentables que les adultes, le type qui sort cela n’a pas d’enfant, c’est sûr ce n’est pas rentable ; en fait c’est un robot, on l’a lobotomisé et mis une calculatrice à la place du cerveau

Il y a à peine cinq ans je me suis retrouvé aux urgences. Dix heures sur un brancard  dans un couloir ; une dame âgée à côté de moi pleurait, elle voulait rentrer chez elle, je crois qu’elle a disparu d’ailleurs,  profitant du manque de soignant pour s’éclipser. Elle n’avait pas loin où aller nous étions à côté du parking.

Tiens une idée pour eux : « faire payer le stationnement du brancard ! »

Je payais beaucoup d’impôt à l’époque, je ne m’en plaignais pas, mais quand je suis arrivé dans ce capharnaüm, je me suis demandé où passait mon argent.

En fait si, mon argent je sais où il est passé, dans les grandes entreprises, quand Hollande leur a donné des milliards, sans rien en retour; quand Macron leur donne des réductions de charges, des aides pour la recherche qui profitent aux labos pharmaceutiques. Ces labos sont partis en Inde, polluer tranquillement, une vidéo circule sur le net à ce sujet.

Mon argent, le votre profite au haut fonctionnaire qui font de la corruption d’état en passant du public au privé.

Il faudrait que chaque imposable, demande ou est passé ce qu’il a donné à l’euro près.

Ces managers, gouvernants, ces calculateurs ou plutôt ces souteneurs du grand capital, ne représentent rien pour moi ; ils ne sont que des suiveurs et n’ont pas un sou d’intelligence, de bon sens pour comprendre ce qu’ils font.
Ils ont une calculatrice à la place du cœur. (Cœur, et cerveau ! ça fait beaucoup !)

Le bilan de leur vie, ils le verront dans un tableau Excel où la colonne humanisme sera dans le rouge.

 Voilà la vidéo qui m'a fait écrire cela et qui m'a énervé! :

lundi 6 avril 2020

Bas les masques !


Oui je sais, le titre est facile en ce moment.

Cette interjection, cette sommation parle de masque au sens figuré. Elle intime l’ordre, à celui à qui elle est destinée, d’arrêter sa perfidie, de nier l’évidence.

Dans mon travail, je prends souvent cet exemple, c’est ce que je connais le mieux. Je dirigeais une équipe, travaillant dans la programmation et le matériel. Il est arrivé de faire face à des erreurs pouvant engager plusieurs millions, mon attitude a été toujours de dire la vérité au client. J’avais pourtant le pouvoir, je détenais le savoir ; il m’aurait été facile de noyer le poisson. Dire la vérité installait un climat de confiance. Seulement annoncer «Nous avons fait une erreur, nous ferons tout pour que cela ne se renouvelle pas ». Cela permettait non seulement d’être plus serein mais aussi plus crédible.

Les gens qui nous gouvernent ne sont pas dans ce style, Ils se disent « ne pas leur dire la vérité , ils ne comprendront pas ». Ils nous infantilisent, nous prennent pour des cons (j’utilise cet adjectif à bon escient) . Dans leur école ils apprennent les éléments de langages, la manipulation.  Avant de parler ils pensent ; mais ils pensent d’une façon biaisée : si je dis ça que va-t-il advenir? Ma carrière va en prendre un coup. C’est le problème avec ce langage politique, celui qui dit la vérité est tout de suite banni. Donc pas de vérité même si elle est compréhensible, si elle peut être admise.

Il faut mentir!

Les exemples pendant cette crise sont légions, pour les masques on a affaire à un mensonge d’état. Ce mensonge est mortel pour certains. Ils nous ont dit « les masques ne protègent que les malades, les autres n’en ont pas besoin ». C’est faux, d’ailleurs maintenant on nous affirme le contraire. Plutôt que de nous dire « nous avons fait une erreur nous n’avons pas assez de masques » on a laissé les gens sortir sans protection. Plus grave, plus débile aussi la porte parole du gouvernement  nous a dit que de toute façon les Français ne savent pas se servir de masques. Puis l’erreur continue, on tergiverse et on se bat pour en commander.

Maintenant ce sont les tests qui manquent, depuis Janvier rien n’a été fait, peut être pour des économies d’échelle, certainement.

On ne fait pas d’économie sur la vie des gens.

Mais comment voulez-vous leur dire? comment leur faire comprendre? Depuis plusieurs années des personnes se battent pour qu’on arrête de laminer les hôpitaux.

J’en veux aussi à ces experts de la santé qui nous ont mis dans l’erreur en nous disant que c’était une « gripette », alors qu’en Chine, en Italie des milliers de gens mourraient. Ces experts sont des carriéristes, comme les gouvernants  ils ne disent pas la vérité de peur de se tromper et perdre leur pouvoir.

J’écoutais, la semaine dernière, un médecin généraliste dire : « on le savait depuis Janvier que c’était grave ! », le journaliste lui rétorque, « on a eu des professeurs sur ce plateau qui nous disaient le contraire » et le médecin de répondre : « Vous invitez toujours les mêmes ; des gens de carrière, moi je suis sur le terrain tous les jours ».

Que dire des types comme Michel Cymes qui parade sur les plateau télé ; là on atteint le summum de la bêtise (mot gentil, j’en ai d’autre mais…) .

Les masques sont tombés, il faudra s’expliquer quand tout cela sera terminé.

Ceci est mon sentiment, si vous voulez des preuves en voilà :
 https://www.youtube.com/watch?v=BYBEnamQ0SA

mercredi 1 avril 2020

Le virage de Macron?

Macron a dit : « Il faut produire français ! »  Pour une nouvelle, ça c’est une nouvelle. De 2 choses l’une soit Macron avoue s’être trompé, soit il ne le pense pas, disant cela pour calmer le jeu.
Macron se serait il trompé ?

A la télé un intervenant déclare« Macron dit qu’il s’est trompé ! »  à un journaliste (Pascal Praud pour ne pas le nommer); ce dernier lui répond en souriant « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ». Là faut vraiment oser ce genre de réflexion. Macron n’a pas été élu pour cela, il a mené une politique totalement opposée. Il a contribué, avec les gouvernements précédents, à laminer l’industrie française, et la santé aussi.

Bon on peut faire son mea culpa, mais après des milliers de morts l’erreur est chère à payer. Un employé, discutant les ordres de son supérieur, sera licencié pour faute grave. Avec Macron ce n’est pas une faute grave c’est une question de vie ou de mort.

Il devrait donc démissionner de lui-même.

Comment un journaliste peut-il avoir ce genre de réaction, c’est un soutien délibéré au pouvoir que de lui trouver des excuses. A ce niveau, gouverner un pays c’est prévoir et on ne doit pas se tromper.

A chaque attaque du gouvernement ces journalistes trouvent une parade, une excuse, l’excuse ultime c’est de dire « c’est un complot ». Ce n’est pas le rôle du journaliste de défendre telle ou telle politique, ils sont là pour relater et expliquer l’événement.

Je me pose souvent la question, le matin tous ces journalistes ou animateurs à la botte du pouvoir, comment aborde t-il leur journée ? Ils doivent se demander qu’elle va encore être l’info qu’il va falloir défendre, ils appréhendent certainement, où bien, peut être que des instances supérieures leur apportent les réponses qu’ils doivent diffuser. Dans ce dernier cas ce n’est pas être journaliste que de reprendre les éléments de langage, le langage et même la propagande d’un pouvoir.

Dans son émission Pascal Praud annonce la couleur; le bandeau qui reste durant le débat est   «Macron sur les traces de Clemenceau » Macron n’arrivera jamais à la cheville de Clemenceau.

Enfin voilà, si Macron veut changer de paradigme, veut soutenir la santé, redévelopper l’industrie, il va se confronter à la haute finance qui l’a aidé à prendre le pouvoir. Il sera coincé entre la population et les dirigeants des grandes entreprises ; ces dernières ont le pouvoir et peuvent faire pression pour qu’on applique leurs prérogatives.

Ce n’est pas gagné !

dimanche 29 mars 2020

Confinement?... pas nouveau

J’ai vu sur internet une image regroupant deux photos. Sur la photo du haut intitulée « En temps normal », une famille dans son salon. Chaque membre est absorbé, qui par son Iphone, qui par sa tablette ou sa box de jeux.
La deuxième photo intitulée « pendant le confinement »  montre cette même famille dans un parc, jouant, se promenant avec d'autres gens.
Cette image peut être interprétée de 2 façons, la première montre que les gens sont repliés sur eux-mêmes en temps normal, et le fait de leur interdire de sortir, les incitent à transgresser les règles et découvrir un autre univers.
La deuxième façon de voir montre que le confinement n’est pas nouveau. Les réseaux sociaux n’ont de sociaux que le nom. Ce sont plutôt des réseaux de confinement où le mot social n’est que virtuel.

Le confinement n'est pas un fait de ces derniers jours. Le plus part du monde actuel est déjà confiné de part ces technologies. Dans la rue, le métro, les gens ne vivent pas en communauté, ils sont absorbés par cet écran magique et ne voient pas le monde autour d'eux.
Ils sont donc déjà confinés.
Le seul problème est qu'ils se déplacent quand même ; tout en étant dans un monde virtuel ils contaminent le monde réel.
Il y a toujours des leçons à tirer des  catastrophes, enfin pour ceux qui veulent bien se remettre en question. La leçon de cette pandémie est que l'on s'aperçoit qu'il y a des gens autour de nous bien réels; que la mort, elle, n'est pas virtuelle.

La leçon est donc que les importances ne sont pas toujours là où l'on croit qu'elles sont.

En vingt ans le monde a changé plus vite que le siècle dernier. Le monde s'est mondialisé, j'avais tendance avant à dire que je n'étais pas français mais un homme du monde.
Je ne veux pas faire partie de ce monde là.
On a déforesté la forêt vierge pour faire de l'huile de palme, repoussant les chauves souris dans d'autres contrées, elle se sont rapprochées des humains contaminant leurs élevages.
On a repoussé les animaux sauvages , les obligeant à migrer et à côtoyer d'autres animaux s'infectant entre eux.
Le monde sauvage était confiné on l'a dispersé.
En fait nous nous sommes approprié le monde pour le façonner à notre façon. Mais le monde se rebiffe et réagit.

La nature nous annonce d'autres catastrophes encore plus terribles.