mardi 12 mai 2020

Pas malades! ou alors rentable!

Ne soyez plus malades, ou alors soyez rentables.

Je viens de voir une vidéo sur l’hôpital, avec des professeurs, des médecins qui parlent de leur boulot, leur nouveau travail.

C’est incroyable d’en arriver à cette gestion, cette rentabilité de l’hôpital public. J’ai des envies de meurtre.

Je ne comprends même pas pourquoi les professeurs, il y en a un que je connais d’ailleurs, des sommités se sont laissées entrainés par des gestionnaires dont la santé n’est pas le métier ; ces derniers n’ont pas de conscience, ils n’ont aucun respect de l’humain. Je leur souhaite d’être client (il n’y a plus de patient ici) un jour dans un hôpital où un même gestionnaire leur dira qu’on ne peut les soigner car ce n’est plus rentable.

J’ai passé une partie de ma vie dans des hôpitaux, il y a plus de trente ans avec ce professeur dont je parle plus haut. Je me sentais bien, en confiance dans des services où les infirmières avaient le temps de nous parler nous soutenir, où les médecins géraient l’humain. A la fin cela commençait à se déliter. Mais quand même dans cet hôpital pour enfant nous sentions une humanité, une présence , une âme.

J’entends ce professeur dire que les managers lui reproche que les enfants dialysés sont moins rentables que les adultes, le type qui sort cela n’a pas d’enfant, c’est sûr ce n’est pas rentable ; en fait c’est un robot, on l’a lobotomisé et mis une calculatrice à la place du cerveau

Il y a à peine cinq ans je me suis retrouvé aux urgences. Dix heures sur un brancard  dans un couloir ; une dame âgée à côté de moi pleurait, elle voulait rentrer chez elle, je crois qu’elle a disparu d’ailleurs,  profitant du manque de soignant pour s’éclipser. Elle n’avait pas loin où aller nous étions à côté du parking.

Tiens une idée pour eux : « faire payer le stationnement du brancard ! »

Je payais beaucoup d’impôt à l’époque, je ne m’en plaignais pas, mais quand je suis arrivé dans ce capharnaüm, je me suis demandé où passait mon argent.

En fait si, mon argent je sais où il est passé, dans les grandes entreprises, quand Hollande leur a donné des milliards, sans rien en retour; quand Macron leur donne des réductions de charges, des aides pour la recherche qui profitent aux labos pharmaceutiques. Ces labos sont partis en Inde, polluer tranquillement, une vidéo circule sur le net à ce sujet.

Mon argent, le votre profite au haut fonctionnaire qui font de la corruption d’état en passant du public au privé.

Il faudrait que chaque imposable, demande ou est passé ce qu’il a donné à l’euro près.

Ces managers, gouvernants, ces calculateurs ou plutôt ces souteneurs du grand capital, ne représentent rien pour moi ; ils ne sont que des suiveurs et n’ont pas un sou d’intelligence, de bon sens pour comprendre ce qu’ils font.
Ils ont une calculatrice à la place du cœur. (Cœur, et cerveau ! ça fait beaucoup !)

Le bilan de leur vie, ils le verront dans un tableau Excel où la colonne humanisme sera dans le rouge.

 Voilà la vidéo qui m'a fait écrire cela et qui m'a énervé! :

1 commentaire:

  1. Cela a été la même chose dans le social même si c’est moins important que la santé. Dans les années 80 « l’écoute »était au centre des préoccupations sociales. On pouvait recevoir tant qu’il était nécessaire la personne. Puis sont arrivés les logiciels informatiques. On a commencé par rentrer simplement des aides puis petit à petit il a fallu que l’on devienne soi-disant rentables. Plus de temps pour l’écoute mais une saisie régulière de tous les actes, des dépenses. Les usagers ne sont plus écoutés il faut simplement saisir des dispositifs. Peu importe le souhait de l’individu il faut rentabiliser ces dispositifs mis en place par l’Etat....

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