vendredi 19 juin 2020

La dictature de l’émotion

Aucun pays ne doit être gouverné dans l’émotion.

Prendre des mesures sous le coup de l’émotion, n’est bon pour personne. Bien sûr le type qui manifeste et obtient quelque chose sera content (peut être) mais demain il se fera duper par une autre émotion.

Dire de la part d’un ministre de l’intérieur : «  cette manifestation était interdite mais sous le coup de l’émotion nous l’avons permise ! » n’est pas une façon de faire de la politique. Il va falloir qu’il trie entre toutes les émotions possibles pour permettre ou non les manifestations et il n’arrivera jamais à contenter tout le monde.
Cette manifestation était instanciée en l’honneur de Georges Floyd. Le meurtre de Floyd est intolérable, d’ailleurs quand je regarde la vidéo, je ne peux rien faire, ne peut qu’être révolté  mais que font les spectateurs à part filmer. Je trouve cela horrible aussi, on en arrive à filmer un meurtre sans rien faire ; c’est sûr que l’on verra un enfant se noyer être filmé sans rien faire.
Si je me sens concerné par ce meurtre, je ne le suis pas dans la réaction des manifestants français. L’histoire du racisme américain n’a rien à voir avec la France même si il y a du racisme dans notre pays.

Quand je vois des joueurs de football européens mettre un genou à terre, je me demande à quoi cela correspond. Pour eux, c’est gratuit et n’a aucun effet, je serai tenté de dire qu’il flatte leur égo. En revanche voir Kaepernick, poser un genou à terre pendant l’hymne américain (2016)  représente beaucoup plus car en faisant cela il prend d’énormes risques qui lui ont valu sa carrière. Voir aussi les sprinters américains lever le poing ganté (1968) reflète un geste politique important au vu du monde entier, ils ont perdus leurs médailles alors qu’ils ont consacré une partie de leur vie pour en arriver là. Les footballeurs européens, eux, ne risquent rien.
Les manifestants en France contre le racisme n’ont pour moi aucune portée. Il suffirait de faire un sondage dans ces manifs pour s’apercevoir que peu n’ont de compétences en la matière. Ils sont là pour être contre, c’est le leitmotiv de la plus part des gens, aller contre.

Maintenant ils sont contre les blancs qui sont racistes. Je ne vois pas les choses par rapport à la race ; chacun de nous est un homme du monde, donc j’oublie tout groupuscule qui essaie de me culpabiliser. Ils parlent de l’histoire, il faut déboulonner les statues, mais connaissent-ils l’histoire, qu’auraient-ils fait en 1940, beaucoup, j’en suis sûr, auraient suivi Pétain qui peut le nier. Revenir sur l’histoire pour refaire le monde n’a aucun sens et pour quel monde aussi, je ne pense pas avoir envie de leur monde. Il faut justement avoir l’histoire en tête et sous les yeux pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Repartir de zéro  n’augure pas un monde meilleur. L’homme est un loup pour l’homme et ceux qui veulent arriver doivent se battre et non s’apitoyer sur leur sort.

Des noirs ont participé à l’esclavage disent certains noirs. Ce type de réactions de Noirs dans les médias n’est pas rare: http://afrique.arte.tv/blog/?p=2199  Il y a plusieurs années par exemple, l’historien béninois Felix Abiola Iroko popularisait dans les médias son ouvrage où il prétendait une plus grande responsabilité des ‘Africains’ par rapport aux négriers blancs dans la traite des Noirs. Faut-il les oublier ceux là ?

Les Arabes ont eu des esclaves, ils ont des harems où les femmes sont asservies.

Depuis plusieurs années, la place est faite aux minorités, je suis d’accord pour que tout le monde s’exprime, mais que l’on fasse des lois pour des revendications qui ne concernent qu’une partie du monde voulant vivre autrement m’embête, elle m’embête car petit à petit elle me prive de liberté. C’est le nivellement par le bas. Dans ma vie déjà bien entamée je n’ai jamais essayé de faire changer quelque lois qui soient pour mon bien être ; j’ai pourtant vécu des choses importantes mais je ne pouvais que compter sur moi.

Maintenant on veut tout et tout de suite. On veut pouvoir vivre sa sexualité, c’est bien mais on veut aller plus loin, on veut des lois pour imposer sa façon de vivre. Je n’ai jamais déclaré mon hétéro sexualité, pourquoi voudrait-on déclaré son homosexualité, ce sont des attitudes personnelles qui n’ont rien à faire sur la place publique, à partir du fait que nous sommes libres de les pratiquer.

Je n’ai pas envie de me battre pour ce genre de gens, le feraient-ils pour moi? non ! Mais je n’ai pas envie, non plus, de manifester contre cela ne m’intéresse pas ; d’autant plus qu’on cherche toujours à diviser pour mieux régner.

Un dernier mot sur les événements de Dijon, Castaner, encore lui, se félicite que les deux communautés se soient entendues pour arrêter. C’est terrible, cela veut dire que chacun peut foutre le bordel et que l’on a qu’à attendre que ça se calme, où est la liberté de se déplacer pour la population ?

Ce n’est pas à une communauté de décider ou non du bien être des habitants du quartier où ils œuvrent.