jeudi 18 octobre 2018

Mélenchon perquisitionné!


Mélenchon est un sanguin, un fougueux enfin un colérique ce dernier qualificatif n’est pas une qualité. Quand on gueule trop fort pour ce faire comprendre c’est que les arguments avancés ne sont pas suffisants.

Mélenchon, je l’apprécie pour certaines choses, la sixième république, la modification des statuts de l’Europe pour  faire en sorte que l’Allemagne cesse de dicter sa loi. Il est vrai que l’Europe n’apporte pas grand-chose, elle est plutôt un frein pour certains pays, Mélenchon veut contre balancer le pouvoir de l’Allemagne en réunissant les pays méditerranéens. Bon il a d’autres marottes contestables comme avec Chavez et Castro. Ce qui dommageable chez lui c’est la façon dont il dit les choses, façon pas tranquille. Mélenchon n’est pas bien vu de la sphère médiatique, il en a payé  le prix lors des dernières élections présidentielles, ses réactions n’arrangent pas les choses.

Tout cela n’excuse en rien ses colères ; Certaines paroles sont graves comme dire qu’il est intouchable, voire « une personne sacrée ! » ;  comment les gens peuvent-ils comprendre cela dans une démocratie? C’est un justiciable comme un autre quidam. Comment peut-il se croire intouchable ? Tous les jours des perquisitions sont réalisées dans les entreprises, chez des privés ; ces gens n’ont pas l’audience de Mélenchon pour se plaindre. Il n’est pas au dessus des lois parce qu’il est élu bien au contraire il doit répondre devant le peuple à ce genre d’accusations. Il malmène, de plus, des personnes qui ne font que leur travail.

Ceci étant dit, les moyens pour cette perquisition sont énormes et disproportionnés. La violence est des deux côtés. On est en droit de se poser la question du bien fondé de cette perquisition alors que le parquet est aux ordres du ministre de la justice. Pourquoi les bureaux de Macron ne sont pas visités alors qu’il fait, lui aussi, l’objet d’une enquête ? Où vont tous les documents saisis de ce parti de l’opposition ? Ces documents doivent en intéresser beaucoup. Les renseignements généraux doivent s’en donner à cœur joie avec ces infos.

Mélenchon ne devrait pas céder si facilement à ses impulsions, à son niveau il serait bon qu’il réfléchisse à deux fois avant d’agir. Continuer comme ça en vociférant ne le rend plus crédible.

Enfin, pendant ce temps on ne parle plus de remaniement ni de dégringolade dans les sondage.

vendredi 5 octobre 2018

Comme ils disent!


Charles Aznavour n’est plus. Comme certains, on l’aurait cru intemporel donc immortel ; tellement il a traversé la vie des gens. Intemporel, non ! Car il chantait, racontait la vie du moment. Il  écrivait la vie au reflet de l’onde du temps qui s’écoule.

J’ai connu Aznavour relativement tard, moi, fan des groupes pop rock américain et anglais. Les radios dans les années soixante, soixante dix le passaient rarement ;  il fallait écouter des émissions plus culturelles pour l’entendre. Je me souviens où je l’ai vraiment découvert. Rendant visite à ma sœur, étudiante à Paris, j’ai vu plusieurs 33 tours d’Aznavour dans son studio et je les ai tous écoutés, découvrant cette poésie, cette écriture juste. Je me rappelle cette chanson « tu te laisse aller ! » qui raconte l’habitude et le laisser aller d’une femme, oubliant les efforts à accomplir pour continuer à se faire aimer. Puis « Désormais», « la mamma »  enfin tout le répertoire. Et il y a eu « emmenez-moi » qui a été un « tube » et fait connaitre Aznavour au grand public.

Il disait qu’il pouvait passer des heures à trouver le seul mot, parmi d’autres, qui ferait la rime voulue. Cela se sent dans ses chansons abouties, tous les mots sont à leur place et on ne pourrait pas en chnager ; rendant la poésie facile à écouter. Les gens en le chantant déclament, au contraire de M Jourdain, de la poésie sans le savoir.

Ma chanson préférée reste « comme ils disent ! ». Avant tout c’est une chanson politique, écrite au début des années soixante dix, au temps où les homosexuels étaient emprisonnés, voire condamnés à mort dans beaucoup de pays; ils étaient moqués dans les autres. Aznavour a eu le courage de se mettre dans la peau d’un homosexuel pour donner une autre idée de ces gens qu’on disait « contre nature ».  Plus qu’une chanson, c’est un film qui se déroule avec des scènes et des plans. Il décrit une vie « misérable » d’un vieux garçon; puis vient le couplet « mais mon vrai métier.. » et là il s’enflamme montrant la seconde et vraie vie du personnage. Lorsque j'écoute cette chanson je suis toujours transporté par les mots et le rythme des vers.

Pour illustrer et faire connaitre la vie d’une grande partie du vingtième siècle il suffit d’emporter la discographie de Charles Aznavour.

C’est cela un grand poète de son temps.