La cérémonie des Césars a fait l’objet d’un déferlement de critique ; comme l’année dernière mais pour de toutes autres raisons. J’ai regardé cette cérémonie aimant le cinéma, j’aime voir ce qui se produit pendant une année.
Bon! il y a eu un côté politique, Marina Foix n’est pas du genre à faire dans la dentelle mais le côté acide fait du bien dans ce politiquement correct.
J’ai été un peu choqué quand Corinne Masiero s’est mise nue, mais c’est bien d’être choqué par moment.
Ce qui me choque de façon négative ce sont les réactions des biens pensants.
Gérard Jugnot y est allé de sa critique en disant que ce n’est pas le lieu de faire de la politique.
Lui, c’est sûr, ne doit pas subir la crise, il est à l’abri, mais beaucoup d’autres dans ce métier se retrouvent à poil, il n’a pas compris la métaphore.
Il vieilli, mal, on pourrait résumer la vie de Jugnot en deux mots « Comment passer de clown à vieux con ».Bizarre que tous ces gens, déconneurs il y a plus d’une trentaine d’année deviennent des donneurs de leçon.
Du genre « nous on a bien vécu, on a dit pas mal de conneries mais là, il faut arrêter ! » Non seulement on parle de Boomers car ils ont profité un maximum mais ils interdisent aux jeunes la liberté de parole.Je suis d’une génération Canal+ et, en ce moment, je me sens dans un pays étranger.
Aujourd’hui, la chaine se ferait critiquer tous les jours par ces minorités virulentes.
Nous sommes coincés dans un puritanisme, dans des dictats d’associations qui interdisent au lieu de permettre ; qui rendent la vie terne au lieu de l’enjoliver.
L’heure est à la censure, surtout ne rien dire qui soit mal interprété sinon la sentence arrive.
La sanction est du même type à chaque fois : Raciste, sexiste, islamo gauchiste, complotiste; ce dernier c’est l’attaque imparable, après être traité de cet adjectif on ne peut plus rien dire surtout ne pas essayer de se défendre c’est pire.
En fait on en arrive à ce qu’écrivait Orwell en inventant un nouveau dictionnaire.
Le but était d’avoir des mots pour s’exprimer mais que ces mots ne transpirent ni l’émotion ni la critique ni un point de vue.
Pour les biens pensants c’est l’idéal, on enlève le genre des mots, on en bannit d’autres on oublie « malheur » pour dire « nonbonheur » etc.
(lire 1984).
Un jour nous nous exprimerons avec des onomatopées ma préférée est "bêêê!".
Qui sont tous ces juges ? Pourquoi ce sont eux qui régissent notre vie ? Qui nous enlèvent même nos plaisirs de gamins quand on regardait les dessins animés.
Maintenant on rhabille betty boop, on enlève le fusil à Elmer parce que ce n’est pas bien ; bon on le remplace par une hache, c’est mieux car il est plus facile de se procurer une hache qu’un fusil pour un terroriste, d’où la connerie de ces censeurs.
On va revisiter toutes les créations pour épurer le mal de l’intérieur. A-t-on pensé que lorsqu’il n’y aura plus d’histoire, plus d’art ce sera le vide dans les cerveaux? A-t-on pensé que l’interdit attire toujours et qu’on accouchera d’une génération de frustrés potentiellement dangereux?
Alors on repartira pour un cycle de vraie violence, pas verbale celle-là.
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