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lundi 19 octobre 2020

Dictature de la religion

   Bon d’abord je tiens à dire que je n’étais pas charlie en 2015. Bien évidemment j’étais révolté, détruit par cette tuerie, Cabu m’a suivi une partie de ma vie mettant en image des fragments de mon univers, mais je ne voulais pas être résumé à un Hashtag. Je n’étais pas Charlie car mener des foules par l’émotion est dangereux et contraire à une construction de réplique à ces événements. Si bien qu’en cinq ans nous en sommes au même point sinon pire.

Je n’étais pas Charlie pour une autre raison, étant pour la liberté d’expression je n’étais pas pour ce genre d’humour, je le trouve facile et de mauvais goût. On ne peut pas, étant artiste, se laisser aller à la facilité.

La stigmatisation d’une religion est toujours un problème, bien sûr on fera la même chose avec une autre mais alors on entre dans des calculs, des stats afin de savoir si l’humour sur l’une n’est pas à l’avantage de l’autre. Je ne vois pas ce que les libertés ont à y gagner. Je ne condamne pas les dessins de Charlie étant pour cette liberté totale de la pensée je les critique. En ces temps de politiquement corrects, d’interdits par des, j’allais dire ayatollahs, mais le mot est mal choisi dans ce contexte, donc par ces dictateurs de la minorité qui veulent imposer leurs idées à la majorité il faut savoir réagir.

Ceci étant dit, comment expliquer ce geste de décapitation, ce geste de tuer pour une idée, cette horreur. « Expliquer c’est déjà vouloir excuser » disait M.Walls qui à mon sens est une erreur, pour subvenir à un problème il faut pouvoir l’expliquer.
Comment un jeune de dix huit ans est habité par une haine de ceux qui ne pense pas comme lui. En fait de penser je ne sais pas si cet homme s’est formé une pensée, il était plutôt dans un embrigadement, se cantonner dans une réflexion unique et violente permet à certain de donner un sens à une vie jusque là en construction.

 Les coupables dans ces faits sont ceux qui envoient les autres à la mort, ceux qui sont dans un confort, qui prônent certaines « valeurs » qui ne respectent pas eux-mêmes. Ceux qui jettent de l’huile sur le feu pour en arriver à une dictature qui n’a rien à voir avec la religion. Comme le clergé traitant ses fidèles de pêcheurs alors qu’eux commettent les pires délits. Des donneurs de leçon.

 Je voudrais finir cependant par le fait que si nous sommes, enfin pas nous mais le pays, attaqué c’est aussi parce que nous allons faire la loi dans certains régions où nous n’avons rien à y faire. Pourquoi sommes-nous encore au Mali avec une population qui ne veut pas de nous? Pourquoi avons-nous été en Lybie pour y laisser le chaos? Comment ces populations peuvent réagir si ce n’est d’utiliser la même arme, la violence ?

L’intégration n’est pas le nivellement des pensées elle en est l’agglomérat.
 

vendredi 21 avril 2017

Attentat réaction.

Réagir à chaud ne fait qu’embrouiller la pensée. Un policier est tué par quelqu ‘un de connu des services. Ce type était déjà dans un commissariat ou il a piqué une arme, il a été relâché car jugé non dangereux. On nous dit « l’état islamique revendique l’attentat ». Je voudrais savoir d’où on tient cette info car c’est sûr Daesh est intéressé par cet attentat, même s’il n’a rien à voir là dedans.
Voila les chaines d’info tournent en boucle. Avec les élections  les médias devraient y aller doucement dans leurs commentaires, générer de la peur n’a jamais été bon. Qui va y gagner dans les candidats présents ? Certains vont récupérer l’événement c’est évident. Nous allons repartir encore dans des débats futiles, la preuve est que depuis qu’il y a des attentats qu’a-t-on fait ? Si ce n’est réagir ; la réaction n’est pas la solution. Ce sont encore les va-t-en guerre qui vont avoir le bon rôle. Quand on fait la guerre, il faut s’attendre à des répressions. Bien sûr ce genre de discours ne passe pas dans ces moments, les candidats qui sont contre l’interventionnisme ne vont pas avoir bon temps. La réalité est bien là nous avons attaqué en premier.
Pour en revenir à comment réagir, il faut effectivement garder la tête froide, analyser les faits, les recouper, attendre d’avoir plus d’infos, les digérer et enfin analyser. De nos jours ce n’est plus ça le journalisme, il faut des faits  encore et toujours des faits, donner à manger à la machine médiatique afin qu’elle resserve la soupe. Dans notre monde connecté les faits nous les avons en direct, les médias n’ont pas besoin de nous les relayer mais ils doivent nous les sérialiser et nous donner des pistes pour que nous puissions nous faire une vraie opinion.
C’est un événement grave qui s’est passé, il faut donc de la gravité et de la hauteur pour traiter ce genre d’info. Les médias ont beaucoup à apprendre.